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mardi 1 février 2011

La transcendance, c'est dire OUI à ce qui est

Quelques propos d'Eckart Tolle dans une interview d'Andrew Cohen..

ET: Une personne espère se trouver elle-même dans le monde mais en même temps, elle a aussi peur que le monde ne la tue, comme il ne manquera pas de le faire. Voilà la situation de conflit permanent auquel est condamnée la conscience non éveillée, celle d'être déchirée en permanence entre le désir et la peur. C'est un destin épouvantable.

La conscience éveillée est enracinée dans le non-manifesté et est ultimement une avec lui. Elle se sait être cela. On pourrait presque dire qu'il s'agit du non-manifesté regardant à l'extérieur. Même pour une chose simple comme de percevoir visuellement une forme, comme une fleur ou un arbre, si vous les percevez dans un état de grande vigilance et d'immobilité profonde, libre du passé ou de l'avenir, à ce moment-là, c'est le non-manifesté. A ce moment-là, vous n'êtes plus une personne. Le non-manifesté se perçoit lui-même dans la forme. Et il y a toujours une sensation de bonté dans une telle perception.

C'est de là que surgit toute action et celle-ci est alors d'une toute autre qualité que l'action qui surgit de la conscience non-éveillée - qui a besoin de quelque chose et cherche à se protéger. C'est de là que surgit ces qualités intangibles et précieuses qu'on appelle amour, joie et paix. Elles font corps avec le non-manifesté. Elles émergent de cela. Un être humain qui vit en connexion avec cela et agit ou interagit devient une bénédiction pour la planète, alors que la personne non-éveillée pèse lourdement sur la planète. L'être non-éveillé est lourd, et la planète souffre de millions d'êtres non-éveillés. Le fardeau pour la planète est à la limite du supportable. Je le ressens parfois, comme si la planète disait " assez, ça suffit, pitié."

[...] Je ne dirais pas que la pratique elle-même a le pouvoir de libérer. C'est seulement lorsqu'il y a complète soumission au maintenant, à ce qui est, que la libération est possible. Je ne crois pas qu'une pratique spirituelle puisse nous amener à cette soumission complète. Elle arrive généralement dans la vie. Votre propre vie est le terrain où cela peut se produire.

ET: C'est exact, et la volonté de lâcher prise est la soumission. Cela reste la clef. Sans cela, quelle que soit la quantité de pratique ou même d'expériences spirituelles, rien n'y fera.
AC: C'est vrai, beaucoup de personnes disent qu'elles souhaitent méditer ou suivre des pratiques spirituelles, mais leurs aspirations spirituelles ne sont pas fondées sur une volonté de renoncer à quoi que ce soit de substantiel.
ET: Non, ce peut même être l'opposé. Une pratique spirituelle n'est parfois qu'un moyen de trouver quelque chose de nouveau à quoi s'identifier.
Parfois, des personnes me demandent " Comment en arriver là ? Ce que vous dites semble merveilleux mais comment en arrive-t-on là ? " Concrètement et fondamentalement, la pratique consiste à dire " oui " au moment présent. L'état d'abandon c'est ça, un " oui " total à ce qui est. Non le " non " intérieur à ce qui est. Et le " oui " complet à ce qui est, c'est la transcendance du monde. C'est aussi simple que ça, une ouverture totale à tout ce qui survient dans l'instant. L'état de conscience habituel est de résister à cela, de le fuir, de le nier, de ne pas le regarder.
La seule différence entre un Maître et un non-Maître est que le Maître embrasse ce qui est, totalement. Lorsqu'on cesse de résister à ce qui est, survient la paix. Le portail est ouvert et le non manifesté est présent. C'est le chemin le plus puissant, mais on ne peut appeler cela une pratique car le temps n'intervient pas.

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